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La mère d'une tortionnaire d'animaux témoigne

Publié le
28/2/2023

L'affaire a provoqué une vague d'indignation sur Internet. Au mois de décembre 2022, une jeune fille de 17 ans a mis son Chihuahua dans un sèche-linge avant de lancer l'appareil. L'animal, hélas, n'a pas survécu. C'est finalement sa mère qui a dénoncé les faits afin de mettre un terme aux agissements de l'adolescente. Elle témoigne aujourd'hui auprès de France 3, afin de demander des sanctions exemplaires à l'égard de sa fille.

La mère de famille explique :

J'ai appelé la Lisa pour un acte cruel. Je ne saurai jamais la vérité car elles étaient plusieurs à ce moment-là. Elles ont fait une soirée alcoolisée entre filles : ma fille et ses copines. Je n'étais pas présente car je faisais des travaux dans ma maison. Je n'étais pas au courant.
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Après avoir reçu un coup de téléphone lui annonçant que sa chienne Missy s'était sauvée, elle en reçoit un autre pour finalement lui annoncer qu'un accident grave a eu lieu. Une de ses filles lui a alors appris que la chienne était morte.

On m'a dit que ma chienne était montée dans le sèche-linge toute seule. Qu'elle dormait dedans. On m'a dit qu'elle était morte à minuit, puis ensuite qu'elle était morte au matin. Une autre de mes filles, l'une des plus âgées, m'a dit que quand elle s'était levée à 06h00 pour aller travailler, la chienne était encore en vie.

Sa fille de 17 ans, accusée d'avoir tué le chien, donne une version similaire à celle de ses amies présentes : pour la mère, elles se sont simplement concertées. Les jeunes filles ont même jeté le cadavre de Missy à la poubelle.

Elles m'ont d'abord dit qu'elles l'avaient enterrée au mont Olympe à Charleville. J'y suis allée pour creuser avec plusieurs amies, comme une folle, pour la retrouver. Mais elles avaient menti. Une de leurs amies, avec qui elles ne s'entendent pas, m'a dévoilé que ma propre fille l'avait mise à la poubelle. Mais elle n'était pas seule : elles étaient onze dans l'histoire. Et je ne sais pas qui exactement l'a mise dans le sèche-linge.

La mère de famille explique que l'adolescente était déjà brutale avec les animaux, dès son plus jeune âge. Elle reconnaît également que sa fille a été filmée en train de rire, alors que Missy se trouvait au sol après avoir tourné dans le sèche-linge.

Ce qui a été filmé, c'est ma chienne au sol, et ma fille en plein écran avec ses copines en train de rire devant ma chienne. Sous prétexte que l'un d'elles aurait lancé que ma chienne faisait son 'baptême de mort'. Ma fille n'avait pas à filmer ça. Je lui en veux. Je lui en voudrai toute ma vie.

Depuis le drame, la mère de famille confie sa tristesse et son désespoir. Elle réfute toute accusation de mauvaise éducation et répète son amour des animaux et de sa chienne. Elle assure :

Moi, je veux juste la justice pour ma chienne. Que ma fille le paye, même en faisant de la prison. C'est malheureux de dire ça de ma propre fille, mais voilà... Je vais aussi dénoncer à la gendarmerie toutes les copines qui étaient présentes avec ma fille. Car c'est un acte de cruauté.

Elle espère que la justice interdira à l'adolescente, ainsi qu'à ses amies, de posséder définitivement un animal de compagnie. La jeune fille ne vit pas chez sa mère, mais dans dans un studio loué par une connaissance de ses amis. Suite à l'affaire du Chihuahua, l'adolescente s'est à nouveau illustrée de la pire des manières, en utilisant des teintures sur l'un de ses chiens. Les deux animaux lui ont finalement été retirés en février.

La mère précise que sa fille a adopté un chien en utilisant sa propre carte d'identité pour le mettre à son nom.

Ce n'était plus possible et j'ai fait mon signalement à la Lisa. Je ne pouvais plus laisser ma fille faire ça, entre autres du trafic de chiens. Elle avait déjà eu un berger allemand, et on m'a dit qu'elle cherchait d'autres chiens sur les réseaux. Moi, j'ai voulu mettre un stop. En plus, à 16 ans, elle n'avait pas le droit de posséder de molosse.

Pour l'heure, une enquête est toujours en cours. L'adolescente, si elle est reconnue coupable, risque jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.