Protection

La majorité des Français s'oppose au classement des animaux "nuisibles"

Publié le
29/5/2023

La majorité des Français s'oppose fermement au classement des animaux en tant que "nuisibles" et à leur destruction. Selon un récent sondage IFOP, 65% des Français rejettent cette mesure qui condamne à mort des millions d'animaux présumés coupables de causer des dégâts. Cette opposition est partagée aussi bien par les citadins que par les ruraux, contredisant l'idée d'une division entre ces deux groupes. Les Français remettent en question la justification de pratiques dépassées qui ne tiennent pas compte de l'évolution de notre société et des valeurs de respect envers les animaux.

Parmi les animaux considérés à tort comme nuisibles, le renard roux suscite une attention particulière. 71% des sondés s'opposent à sa persécution, ce qui démontre un changement positif dans la perception de cet animal ces dernières années. Malgré les preuves accumulées sur leur rôle bénéfique en tant que régulateurs naturels des populations de rongeurs nuisibles aux cultures et de leur capacité à limiter la propagation de certaines maladies, les renards continuent d'être massacrés en France par diverses méthodes telles que le piégeage, la chasse à tir, la chasse à courre et les battues administratives.

La majorité des Français s'oppose fermement au classement des animaux en tant que "nuisibles" et à leur destruction.

La réglementation actuelle concernant les espèces susceptibles d'occasionner des dégâts (ESOD) est critiquée par de nombreuses organisations de protection animale, dont la Fondation 30 Millions d'Amis. Cette réglementation est considérée comme biaisée et lacunaire. Elle classe certaines espèces en tant qu'ESOD, même si les dégâts qu'elles sont censées causer sont rarement prouvés. De plus, les méthodes non létales alternatives sont souvent ignorées, tout comme les services écosystémiques que ces espèces fournissent. Les risques pour la conservation de ces animaux ne sont également pas pris en compte. Les conséquences de cette réglementation sont alarmantes : des millions d'oiseaux et de mammifères sont persécutés et tués chaque année, sans quota ni comptabilisation précise.

La Fondation 30 Millions d'Amis demande instamment au gouvernement de revoir cette liste et de prendre en compte les préoccupations des citoyens. Une pétition lancée en ce sens a recueilli plus de 76 000 signatures. Il est crucial, dans un contexte de changement climatique et de déclin de la biodiversité, de mettre fin à ces massacres massifs d'animaux sauvages. Il est temps de privilégier une approche respectueuse de la nature et de l'environnement, en considérant l'importance de la coexistence harmonieuse entre l'homme et la faune.

La voix du peuple ne doit pas être ignorée dans la prise de décision concernant la gestion des animaux prétendus "nuisibles". La protection de la biodiversité et le respect de la sensibilité animale doivent être des valeurs fondamentales qui guident nos politiques environnementales. La conservation des écosystèmes et le maintien de l'équilibre naturel dépendent de notre capacité à repenser notre approche et à agir en harmonie avec le monde animal qui nous entoure.