Belles Histoires

La lettre déchirante d'un policier à la mort de son fidèle compagnon et coéquipier

Publié le
29/6/2016

Perdre un animal qu'on a aimé profondément est une épreuve infiniment douloureuse. Surtout si on partageait tout avec lui.C'est le cas du sergent Michael Spitaleri qui a tout récemment perdu Major, le chien policierqui était son ami et coéquipier depuis huit ans.

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Source : @Clearwater Police Department

Après six années de service aux côtés de Michael, dans la police de Clearwater, en Floride, Major avait pris sa retraite en 2014 en raison de problèmes de santé.Par bonheur, les deux amisont pu continuer à vivre ensemble : Michael a en effet adopté définitivement Major et l'a accueilli au sein deson foyer pour lui offrir une fin de vie douce et comblée.

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Source : @Clearwater Police Department

Tout récemment, la santé de Major s'est tragiquement dégradée. Face à la souffrance de son compagnon, Michael a pris la difficile décision de le soulager en l'endormant à jamais.Bouleversé par le départ de son ami, le policier a tenu à lui rendre un hommage bouleversant dans unelettre que la police de Clearwater a partagée sur sa page Facebook.

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Source : @Clearwater Police Department

La voici, traduite dans son intégralité :Cher fidèle partenaire,Aujourd'hui a été le jour le plus difficile de toute ma carrière. J'ai pris la décision d'abréger tes souffrances et la douleur que cela me cause est bien supérieure à ce que j'imaginais. Tu me manques déjà, mon pote.  Je me souviens très bien du jour où je t'ai récupéré à l'aéroport juste avant que nous commencions notre formation de dressage. Ma première impression de toi s'est révélée fausse avec le temps : j'ai d'abord trouvé que tu étais un peu trop petit et trop timide. Je ne pensais pas que tu avais le potentiel pour être un bon chien de police. Malgré cela, nous avons commencé à nous entraîner ensemble en novembre 2008. C'est là que je me suis rendu compte que mes a priori était erronés. Tu as fait tes preuves à de nombreuses reprises. Ta volonté de me satisfaire, ta loyauté et ta bravoure étaient flagrants et nous ont permis d'obtenir le diplôme, en mars 2009.  Le duo que nous formions s'est immédiatement révélé efficace sur le terrain. Durant notre première semaine de collaboration, tu as permis de localiser un homme qui menaçait de poignarder sa femme. Après quoi, tes qualités et tes compétences n'ont fait que s'améliorer. À travers les années, nous avons arrêté ensemble des dizaines de criminels, de trafiquants et de complices. Ces arrestations n'auraient pas pu avoir lieu sans ta présence. À tes côtés, j'avais l'air d'une super-héros ; en réalité, je n'étais rien de plus que l'homme qui tenait ta laisse.Tu étais aussi très respecté par nos collègues. Je passais mon temps à rigoler quand nos travaillions avec l'équipe des forces spéciales. Ces séances d'entraînement regroupaient les hommes les plus costauds que j'aie été amené à rencontrer ; pourtant, dès que je te détachais, ils s'éloignaient tous immédiatement de toi, parce qu'ils pensaient que tu étais "taré". Tu n'étais pas taré, tu étais mon garde du corps. Mon protecteur. Et leur protecteur à eux aussi. Tu n'avais aucune limite quand il s'agissait de t'assurer que nous pourrions rentrer chez nous sains et saufs. Tu prenais ta mission très à cœur. Je n'oublierai jamais tous ces moments où j'ai essayais d'enregistrer un message radio : à chaque fois que tu entendais le bip d'activation, tu te mettais à aboyer si fort que je ne m'entendais même plus parler. Mes interlocuteurs me demandaient à chaque fois de répéter, vu que tes cris couvraient ma voix. Tu m'exaspérais quand tu faisais cela, et tu ne t'es jamais débarrassé de cette sale manie ! Malgré tout, on en rigole encore aujourd'hui... Quand tu as pris ta retraite en 2014 à cause de tes problèmes de santé, ton retour à une vie de chien "normal" a été très difficile pour toi. Tu me regardais me préparer pour aller travailler et tu filais m'attendre devant la porte d'entrée, par habitude. Même si tu ne semblais ni comprendre ni approuver que je te mette à la retraite, je l'ai fait pour ton bien, mon pote. Je voulais éviter que tes problèmes médicaux n'empirent. Je voulais que tu aies une vie agréable durant tes vieux jours. Tu l'avais mérité et je ne regrette donc pas ma décision. Tu as avais tout fait pour me protéger durant nos patrouilles, c'était à mon tour de m'occuper de toi. Même si je suis bien conscient que tu n'as pas apprécié ta retraite comme nous, humains, le faisons, je suis fier que tu aies tenté tant bien que mal de t'y faire. Tu es devenu le chien de ma femme et le chien de mes enfants. Tu as veillé sur eux pendant que Papa était au travail, avec Echo, son nouveau chien. Tu dormais près de la chambre de mes enfants, la nuit, comme pour leur dire "Ne t'inqiuète pas, Papa, tu peux travailler tranquillement, je m'en occupe.". Et je me sentais en effet détendu à l'idée de te savoir avec eux à la maison. Merci de les avoir protégés, eux aussi, durant toutes ces années. Je pourrais continuer à vanter tes mérites pendant des heures et des heures. Je te dois ma carrière. Tu n'as jamais reculé devant aucun défi. Tu as été le partenaire idéal et et je te suis à jamais reconnaissant.  Un jour, nous nous retrouverons...Ton papa qui t'aime.

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Source : @Clearwater Police Department

Via : @TheDodo

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