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La Fondation 30 Millions d’Amis porte plainte contre la SNCF après la mort d’un chat

Publié le
28/1/2023

La mort du chat Neko, au début du mois de janvier 2023, a provoqué un énorme tollé sur les réseaux sociaux. L’animal est mort coupé en deux sous un train, à la gare Montparnasse. Il avait réussi à s’échapper de sa boîte de transport avant de se réfugier, terrorisé, sous l’un des trains à quai, en direction de Bordeaux.

Les propriétaires de Neko, Georgina et sa fille Melaïna, âgée de 15 ans, ont tout tenté pour sauver leur chat, mais les agents de la SNCF, présents à la gare, ont refusé d’entendre raison. Après vingt minutes de négociation, le train est finalement parti à l’heure. Neko est mort coupé en deux, sous les yeux de ses maîtresses, effondrées et désormais traumatisées. En compensation, la SNCF s’est proposée de leur offrir deux billets gratuits jusqu’à Bordeaux. Melaïna a dénoncé l’attitude des agents en gare :

Ils nous disent que ce n'est pas leur problème, que ce n’est qu’un chat et qu'on aurait dû le garder en laisse… On reçoit plein de reproches.

Georgina, contactée par la Fondation 30 Millions d’Amis, a confié :

J’étais figée face à tant d’indifférence. Ça m’a paralysée. Ma fille pleurait. Elle est partie chercher d’autres agents à la rescousse.

En vain. Face à l’indignation qui a secoué la toile, la SNCF a affirmé comprendre la tristesse des deux voyageuses, mais maintient sa version : il était impossible de descendre sur les voies pour sauver le chat.

Nous sommes très touchés par cet événement et nous souhaitons témoigner de tout notre soutien à nos deux voyageuses propriétaires du chat. Il est formellement interdit de descendre sur les voies, ce qui mettrait en danger la vie des deux voyageuses ou de nos agents.

Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, ne compte pas en rester là : 

Au-delà de la cruauté abominable des faits, l’animal était en règle puisque ses maîtresses s’étaient acquittées d’un billet pour qu’il puisse voyager en toute légalité. C’est donc un passager de la SNCF qui a été sciemment écrasé ! 

La Fondation a décidé de porter plainte contre la SNCF pour sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort d’un animal. Me Xavier Bacquet, avocat de l’association, abonde :

L’animal est un être vivant doué de sensibilité. On ne peut pas faire n’importe quoi avec le vivant. Or ici, des agents ont délibérément pris la décision de démarrer un train alors que les maîtres les ont informés de la présence de leur chat sur les rails. C’est donc en conscience que cette décision potentiellement mortelle - et qui l’a été malheureusement - a été prise. Ce n’est donc pas un incident, mais bien un acte de cruauté !