L'association L214 a posté une vidéo accablante contre l'abattoir Bigard à Cuiseaux (Saône-et-Loire). Relayées par le site d'informations 20 Minutes, les images montrent le sort réservé aux vaches gestantes.
La vidéo a été tournée en caméra cachée par un lanceur d'alerte, Thomas Saïdi, qui s'est fait embaucher comme contrôleur en abattoir au sein de l'établissement, sans aucune formation préalable. Ce qu'il y a vu fait froid dans le dos.
Il dénonce "des souffrances aiguës et pourtant évitables aux animaux". Des animaux encore conscients sont égorgés, puis suspendus par les pattes. D'autres restent enfermés durant des jours dans un box, sans nourriture. D'autres encore, grièvement blessés, souffrent durant des heures avant d'être tués.
Thomas Saïdi rapporte également l'aspiration de fœtus de veau à l'intérieur de vaches tout juste tuées : il est pourtant illégal de transporter des animaux arrivés à terme de gestation. Le sérum issu des fœtus serait ensuite vendu à SeraFrance.
Thomas s'est fait embaucher dans un abattoir afin de le filmer en caméra cachée pour l'association @L214. Voici ce qu'il a découvert pendant ses 4 mois d'infiltration... pic.twitter.com/qcCvxxFLtE
— Brut FR (@brutofficiel) October 28, 2021
Face à toutes ces preuves, le ministère de l'Agriculture a demandé une enquête approfondie. Le ministère a précisé :
Le ministre Julien Denormandie prendra toutes les mesures, et notamment les sanctions, qui s’imposent.
Du côté de l'abattoir, on reconnaît des manquements. Le vétérinaire de l'établissement explique :
Il n’y a pas assez de personnel, c’est vrai que si on doit suivre le règlement, il faut qu’on regarde tous les animaux au moment de l’abattage, mais c’est pas ce qu’on fait dans la réalité.
D'après l'association L214, seuls 1 à 2 % des abattages sont contrôlés dans cet abattoir.