Le 24 septembre 2022, un promeneur a découvert un jeune lynx en grande difficulté près de la commune de Chapelle-des-Bois, dans le Jura. D'après les informations du site France 3, l'animal de quatre mois, qui ne pesait que 2,6 kg, a été transporté en urgence au centre de soins Athenas, situé près de Lons-le-Saunier.
Le fauve avait immédiatement placé en soins intensifs. Le jeune lynx était arrivé déshydraté et dénutri. Malheureusement, malgré l'intervention des soigneurs, la petite femelle est morte le lendemain de son sauvetage. Le centre a lui-même annoncé la mauvaise nouvelle sur sa page Facebook.
Nous sommes déçus, bien sûr, mais pas abattus, et plus déterminés que jamais à lutter contre le braconnage et à sauver les lynx.
En France, le lynx boréal est considéré comme une espèce en danger. Après avoir disparu au cours du XIXe siècle, il est revenu dans l'Hexagone dans les années 1970. Plusieurs campagnes de réintroduction ont eu également lieu, mais les populations de lynx français reste encore très fragiles. C'est dans le massif du Jura que l'on retrouve le plus d'individus : environ une centaine, selon les estimations du réseau FERUS. Mais ce chiffre très bas ne parvient pas à assurer la conservation de l'espèce, d'autant que cette dernière fait face, en dehors d'une mortalité naturelle, à des accidents et à du braconnage.
Les accidents routiers et ferroviaires sont la première cause de mortalité non naturelle chez les lynx, suivis par le braconnage. Certains animaux sont abattus par accident, tandis que d'autres sont tués volontairement : par vengeance, certains chasseurs leur reprochant de le faire concurrence, ou par intérêt pécuniaire. Le braconnage d'une espèce protégée comme le lynx est puni de 150 000 euros d'amende et de 5 ans de prison, mais malheureusement, les responsables sont rarement retrouvés.