C'est l'histoire d'un petit chien martyr quia traversé l'enfer. Au départ, Icko, le Yorkshire, semblait pourtant choyé par la vie. Il avait entamé son existence dans une animalerie de Marseille et avait rapidement trouvé une famille prête à prendre soin de lui.
Source : @Closer
Baptisé Icko par ses adoptants, il était destiné à vivre une vie paisible aux côtés d'une petite fille qui n'avait d'yeux que pour lui. Mais les choses vont malheureusement se gâter. Jugé trop turbulent par la famille, il est tragiquement abandonné. S'en suit une existence chaotique pour le petit chien.Le fichier canin national a en effet recensé trois propriétaires successifs. À chaque fois, le même constat : Icko est agité et aboie trop ; les personnes préfèrent alors s'en séparer.
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Finalement, le destin le fait tragiquement arriver chez un homme qui deviendra son bourreau. D'abord, le pauvre animal est condamné à passer jours et nuits enfermé sur un balcon, dans le quinzième arrondissement de Marseille.Un acte d'une cruauté rare, pour le faire taire.
Mais Icko conserve tout de même sa joie de vivre et son énergie, et ne peut s'empêcher de continuer d'aboyer, avec entrain. L'homme va alors s'emporter et museler le pauvre chien de la plus violente des manières, avec des élastiques."Pour le réduire au silence, son tortionnaire lui a muselé la gueule avec des liens en plastique", explique Isabelle, avocate à Marseille, qui offrira plus tardun nouveau départ au Yorkshire."Ses liens étaient tellement serrés que sa mâchoire était à vif."
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Suite à la dénonciation d'une voisine, Icko est toutefois récupéré par la SPA de Marseille-Provenceà temps.Isabelle continue :
Icko s'est laissé attraper car c'est un chien profondément gentil et docile qui ne mord pas.
Transporté en urgence à la clinique vétérinaire, le diagnostic n'est pas rassurant :
Icko avait le museau tout bleu. Les liens plastiques avaient coupé la circulation du sang. Les chairs et les gencives étaient entamées. Peut-on sauver Icko ?
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Les médecins font alors leur possible pour permettre au petit chien de s'en sortir. Second miracle : l'opération est un succès. Malgré la mutilation, le sang irriguait toujours son museau et il en gardera l'usage. Icko est un miraculé.
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Il est temps pour la SPA de proposer le petit chien à l'adoption. Sans surprise, des milliers d'amis des animaux sont bouleversés par le destin tragique d'Icko. Quelques jours seulement après la publication de l'annonce, Isabelle, une Marseillaise, se porte volontaire pour lui offrir une nouvelle vie (et appliquer une crème cicatrisante sur ses blessures quatre à six fois par jour !).
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Elle raconte :Quand, j'ai vu la photo de ce petit chien, couché à l'agonie avec le museau littéralement supplicié, j'ai décroché mon téléphone et j'ai appelé en boucle ... une trentaine de fois avant de les avoir au bout du fil. La SPA a donné son accord. Et voilà Icko est entré dans notre vie. On ne se doutait pas encore que c'était pour la vie...
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Depuis, Icko est le plus heureux des chiens. Malgré les tragédies qu'il a traversées, il n'a pas perdu confiance en l'être humain et illumine chaque jour la vie de sa sauveuse. "Il ne grogne pas, ne montre pas les crocs, ne mord pas. Il n'a aucune agressivité en lui. Malgré un départ difficile dans la vie, rien n'altère sa joie de vivre. C'est un antidépresseur ce chien", confie Isabelle.
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L'avocate emmène même son nouveau compagnon au travail. Et si elle confirme qu'il a tendance à beaucoup aboyer, il se fait étonnamment silencieux quand il est au bureau à ses côtés.Le petit chien poursuit donc aujourd'hui une vie paisible, heureux et comblé par l'amour et la tendresse d'Isabelle.
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L'histoire d'Icko a encouragé encore davantage l'avocate à mettre ses compétences au service de la cause animale.Se confiant à France Dimanche, elle explique :
En tant qu'avocate, je prendrai à ma charge les frais de procédure que la SPA va engager contre son ancien propriétaire. Ensuite, dès que d'autres bêtes seront maltraitées, je suis prête à me porter partie civile ou à plaider au nom des associations de protection animale pour que les tortionnaires soient enfin condamnés.
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Les procédures à l'encontre du bourreau d'Icko sont toujours en cours à l'heure où nous écrivons ces lignes. L'homme risque deux ans d'emprisonnement et jusqu'à 30 000 euros d'amende.Une pétition demandant la peine maximale a déjà recueilli 32 000 signatures. Pour apporter la vôtre, c'est par ici." Le cas d'Icko n'est qu'un parmi des milliers d'autres. Mais la prise de conscience est en marche", conclut, optimiste, Isabelle.
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