Une jeune femme de 27 ans comparaissait devant le tribunal de police le 3 septembre 2021. La prévenue, originaire de Haute-Saône, était accusée de mauvais traitements sur ses animaux, comme l'explique le journal L'Est Républicain.Tout a commencé en juin 2020. Des membres de l'association Brigitte Bardot se sont rendus au domicile de la jeune femme. Ils ont alors découvert une scène qui leur a fait froid dans le dos.
Une maison insalubre avec une forte odeur d’urine, des litières sales, une gamelle d’eau avec des mouches mortes, des excréments au sol, une assiette avec des raviolis en boîte, des animaux avec des plaies sur la queue, la bouche, une patte cassée, certains ayant besoin de soins d’urgence, l’ensemble ayant des puces, tiques, vers.
La jeune femme, mère de deux enfants et sans emploi, a alors expliqué qu'elle récupérait des animaux sur le Bon Coin pour les revendre 40 euros, somme versée en liquide. Elle affirme cependant être la présidente de son association, nommée L'amour des animaux.
J’ai voulu aider les gens. Ça partait d’une bonne intention. Il y a des choses que je n’ai pas faites dans les règles mais j’aurais aimé avoir de l’aide.
Elle affirme aussi avoir été trompée par la Fondation Brigitte Bardot.
Deux femmes se sont fait passer pour deux sœurs pour acheter des chats. Arrivées sur place, elles ont sorti une petite carte.
Source : Pixabay
Pour l'avocat de l'association, les justifications de la plaignante ne tiennent pas.
On va toujours vous parler de l’amour des animaux, mais on met une seule gamelle d’eau infestée de mouches et des raviolis.
Il a également pointé du doigt l'insalubrité du logement où vivaient les enfants, mais la femme s'est défendue :
Je reçois la visite d’une assistante sociale. Tout est propre maintenant. C’était sale parce que j’avais trop d’animaux. J’ai compris qu’il ne fallait pas faire passer les bêtes avant sa famille. Mon association, c’est fini.
Le ministère public a requis une amende de 100 euros pour chaque infraction constatée. La Fondation Brigitte Bardot, de son côté, a demandé 1000 euros de dommages et intérêts. La décision a été mise en délibérée jusqu'au 1er octobre. Ce type d'affaire n'est malheureusement pas une exception. Certaines personnes, atteintes du syndrome de Noé, recueillent un très grand nombre d'animaux sans être capables de s'en occuper correctement par la suite.