Après la diffusion d'une vidéo de l'association L214, mercredi 23 février 2022, contre un élevage de canards situé dans le Gers, le procureur de la République d'Auch a décidé d'ouvrir une enquête, comme l'explique le site d'informations France Bleu.
L'établissement, situé près de Lectoure, abrite près de 2 000 animaux et produit du foie gras. Sur les images tournées en caméra cachée, les canards vivent dans des cages métalliques collectives et souffrent de lésions au niveau des pattes. Ces lésions se transforment ensuite en infections, à l'origine d'œdèmes inflammatoires. L214 dénonce :
Les cages ne permettent pas aux animaux d'étendre leurs ailes, ce qui est une exigence de la réglementation.
Les conditions de transport ne seraient pas non plus aux normes.
Dans les caisses de transport empilées, rien n’est fait pour éviter que l’urine et les fèces des canards s’écoulent sur ceux qui sont placés aux niveaux inférieurs.
Sébastien Arsac, co-fondateur de l’association L214, estime que :
le foie gras soit considéré comme une tradition ne doit pas nous empêcher de voir toute la souffrance des animaux liée à sa production. Cette souffrance n’est pas seulement le fait du gavage, mais aussi de l'enfermement en cage, des manipulations et de toutes les étapes de transport.
🚨 Foie gras du Sud-Ouest : nouvelle enquête 🚨
Des animaux torturés, des cages illégales, des conditions favorables à la propagation de la grippe aviaire et aux #zoonoses.
☝️ Rappel: élevage intensif = animaux enfermés = bombe sanitaire.
Agissons 👉 https://t.co/KB3ePArWbj pic.twitter.com/f1GOlm5yPW
— L214 éthique & animaux (@L214) February 24, 2022
Face à l'association, les producteurs s'organisent pour contre-attaquer. Le collectif des "Canards en colère" a déjà annoncé son intention de porter plainte contre L214 pour intrusion sur une exploitation, diffamation et mise en danger de la vie des animaux.
On dit que les méthodes sont cruelles envers les animaux sauf que ce sont des méthodes validées par les services sanitaires du bien-être animal français. Sachant qu'on a des normes plus poussées que celles de l'Europe. C'est un mensonge aussi parce qu'on dit que les cages ne respectent pas les normes européennes, ce qui est totalement faux.
Il poursuit :
Il faut qu'on arrête de salir de suite un exploitant agricole visé par L214. 95% du temps, ce sont des reportages montés en boucle faits uniquement pour choquer et pour faire du buzz. Aujourd'hui, on a un jeune gaveur de 25 ans au fond du seau qui voit son nom apparaître avec la localisation de son exploitation. Il a trois enfants et moralement c'est très dur à vivre.
De son côté, l'association L214 a également annoncé qu'elle allait porter plainte.