Nouvelle enquête choc pour l'association de défense des animaux,L214. L'organisation a en effet publié le 29 mai 2019 des images d'une très grande violence, tournées au mois d'avril dans deux élevages, comme le rapporte le journalLibération.Le premier établissement, situé dans l'Aube, abrite 40 000 poulets. Le second, basé dans l'Yonne, affiche 80 000 volailles au compteur. Des chiffres faramineux, qui traduisent une concentration au m² très élevée : 16 poulets au mètre carré pour l'élevage de l'Aube, 18 pour celui de l'Yonne.Les conditions de vie des animaux sont terribles : ils vivent entassés les uns sur les autres. Nombre d'entre eux sont malades. Ils ne voient jamais la lumière du soleil et passent l'entièreté de leur vie dans des hangars.
Source : L214
Pour être abattus, les poulets sont ramassés à même le sol par une machine ressemblant à une moissonneuse. Ils sont ensuite jetés sur un tapis roulant les amenant jusqu'à des cageots, qui sont ensuite manipulés par les ouvriers.À aucun moment la souffrance des poulets n'est prise en compte. Ils sont brutalisés, jetés, écrasés sans aucune considération. Les deux élevages sont fournisseurs de la société DUC, un des mastodontes de l'industrie. Selon L214, 500 000 poulets sont abattus pour l'entreprise chaque semaine.Anne Richard, directrice d’Anvol, l’interprofession volaille de chair, s'est exprimée dans les colonnes deLibération.Elle a d'abord tenu à dénoncer les agissements de l'association :
Ces intrusions dans nos élevages relèvent du harcèlement. Ces images ne reflètent ni notre quotidien, ni notre travail.
[embed]https://www.youtube.com/watch?v=VFdMw68W3ho[/embed]Elle reconnaît cependant que le ramassage à la moissonneuse est inadmissible. De son côté,Sébastien Arsac, cofondateur de L214, confie :
Nous n’espérons rien d’une procédure juridique dans cette affaire. Consommateurs, politiques, responsables de l’agroalimentaire et de la distribution, chacun doit prendre ses responsabilités pour en finir avec cette maltraitance structurelle et massive.
L214 a dénoncé de nombreuses fois les pratiques dans les élevages français. Le 21 mars 2019, elle avait déjà pointé du doigt les conditions d'élevage des cailles pondeuses dans un élevage de la Drôme.En France, 800 millions de poulets sont tués chaque année.