L'association L214 a publié une nouvelle enquête choc le 21 mars 2019. L'organisation, qui dénonce régulièrement les conditions de vies dramatiques des animaux d'élevage, s'attaque cette fois-ci à l'industrie des cailles pondeuses.Des centaines de milliers d'oiseaux occupent les bâtiments de cet élevage situé dans la Drôme, et qui appartient à l'entreprise Drôme Cailles.Les images, insoutenables, montrent des animaux enfermés à plusieurs dans des cages minuscules et répugnantes. Certains volatiles gisent, morts, parmi leurs congénères sans que leur carcasse ne soit jamais enlevée.
Source : L214
Seize heures par jour, les cailles subissent les éclairages artificiels chargés de stimuler la ponte, et leur rendement est par ailleurs "impressionnant" : 300 œufs par an. Chez les cailles sauvages, ce chiffre tombe entre 7 et 14 œufs.Des conditions de vie si déplorables ont bien évidemment des conséquences sur les oiseaux. Le stress les fait se déplumer, provoque chez eux des comportements agressifs, des tumeurs et des déformations. Bon nombre d'entre eux finissent par succomber.
Source : L214
L'articleL214.1 du Code Rural – auquel l'association doit par ailleurs son nom – dispose pourtant que "tout animal doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce". Une loi très loin d'être respectée, donc.Brigitte Gothière, cofondatrice de L214, déplore dans les colonnes du journalLe Figaro :
Le problème, c'est qu'il n'existe aucune réglementation en France pour les cailles pondeuses.
Les conditions de vie des cailles de l'élevage de la Drôme ne sont pas un cas isolé : tous les œufs de caille en vente dans les supermarchés ou hypermarchés proviennent de ce type d'élevage.
Source : L214
Sébastien Arsac, autre fondateur de L214, confie au journalLe Parisien :
Nous allons inciter les internautes à interpeller les supermarchés pour cesser la commercialisation des œufs de bêtes élevées en cage.
L'organisation entend bien sensibiliser les consommateurs au sort des cailles d'élevage. Une pétition a par ailleurs été lancée sur le site de L124. Cliquez ici pour la signer.[embed]https://www.youtube.com/watch?v=A1n2tTagv6k[/embed]Brigitte Gothière conclut :
Un dossier va être monté pour définir les impératifs biologiques de cette espèce avec des scientifiques et des experts afin de déposer plainte contre ces éleveurs.