L'association Nos Viventia a publié, lundi 17 octobre 2022, un documentaire dénonçant les conditions de vie dans plusieurs élevages de lapins situés dans l'ouest de la France. Les images, particulièrement choquantes, ont été tournées entre juillet 2021 et août 2022 dans six établissements différents, par plusieurs personnes infiltrées.
Pierre Rigaux, écologue-naturaliste, cofondateur de Nos Viventia, dénonce :
Ce qui nous intéresse dans cette enquête ce n’est pas seulement l’horreur de certaines pratiques, c’est aussi de faire découvrir l’ampleur du système. Les éleveurs sont pieds et poings liés avec la coopérative et l’abattoir. La CPLB fournit à chaque éleveur les femelles et le sperme des mâles. Les femelles sont inséminées chez l’éleveur qui élève ensuite les lapereaux et les vend, à l’âge de deux mois et demi, à un abattoir qui vient les chercher.
Les lapins restent enfermés dans des cages, y compris en plein air. Certains animaux sont jetés encore vivants dans des bennes. Motifs : ils ne présentent aucun intérêt pour la productivité de l'élevage, en raison de leur infertilité, leur maigreur ou de leur agressivité. Pierre Rigaux ajoute :
Il y a des salariés qui travaillent de manière routinière, presque robotique, sans aucune considération pour l’animal. C’est aussi dû au fait qu’il y a une cadence à tenir pour parvenir à une rentabilité économique.
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Dans les colonnes du journal Libération, Pierre Dupont, le responsable de la coopérative, a déclaré :
Les animaux vivants n’auraient pas dû finir à la poubelle. On sait que certains ne survivront pas. Parmi ceux qui naissent, un travail de sélection est à opérer pour éviter leurs souffrances. Dans ce cas, l’éleveur doit les sacrifier en leur donnant un coup derrière la tête.
De son côté, Nos Viventia estime que le taux de mortalité des lapins d'élevage reste très élevée, puisqu'elle serait de 30 %. La coopérative, elle, évoque un chiffre compris entre 15 et 20 %. L'association compte déposer plainte.
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