MISE À JOUR – 23/02/2015 - 16h20Suite à ce nouveau scandale, l'abattoir du Vigan est désormais fermé à titre conservatoire par la communauté de communes du pays viganais, a indiqué le président de l'intercommunalité.
* * *
Aujourd'hui, 23 février, l'association L214 révèle une nouvelle enquête choc tournée dans un abattoir français certifiée bio.Quatre mois après le scandale de l'abattoir d'Alèsqui avait provoqué sa fermeture temporaire, L214 met à jour les pratiques choquantes de l'abattoir du Vigan, situé dans le même département, le Gard.https://twitter.com/L214/status/702019118606716928?ref_src=twsrc%5Etfw
Les images, terribles, ont été tournées entre juin 2015 et février 2016. Elles montrent des moutons violemment jetés sur le sol, des employés s’amusant à électrocuter des animaux vivants ou encore des bovins et cochons mal étourdis et visiblement conscients au moment de la mise à mort.
Source : @L214
Sur la chaine d'abattage, on constate du matériel défaillant et une absence manifeste de personnel vétérinaire.Brigitte Gothière, porte-parole de L214, explique :
Il est temps de regarder en face et avec honnêteté la réalité de l’abattage des animaux – une réalité dont même les abattoirs à taille humaine et certifiés ne peuvent masquer la cruauté.
Source : @L214
L'abattoir du Vigan est pourtant "certifié bio", il fonctionne en circuit court, ne compte que trois employés et approvisionne les boucheries et commerçants locaux.Roland Canayer,le président de la communauté de communes du Pays viganais, a expliqué à Midi Libre :
[L'abattoir du Vigan écoule] un élevage local de 300 à 350 tonnes d'animaux, chaque année. Notre activité n'a rien à voir avec celle de l'abattoir d'Alès qui a rouvert qui, lui, traite 4 000 tonnes par an.
Source : @L214
Le problème, c'est que selon la règlementation en vigueur, un abattoircertifié bio “respecte des normes élevées en matière de bien-être animal”.Comme dans l'affaire d'Alès, ces images révèlent donc des pratiques certes révoltantes, mais aussitout à faitillégales. L214 a donc décidé de porter plainte contre l'abattoir pour sévices graves. Les responsables de l'établissement risquentjusqu'à six mois de prison et 7500 euros d’amende.Mais cette fois, L214 va plus loin et demande qu'une enquête publique soit conduite dans les abattoirs. Brigitte Gothière continue :
Nous demandons aux parlementaires de dépêcher une commission d’enquête pour faire la lumière sur des pratiques trop longtemps dissimulées au public. La souffrance des animaux et le droit à l’information doivent enfin être pris au sérieux.
L'association a lancé une pétition pour soutenir sademande, pour la signer, c'est par ici.
Si certaines personnesavaient pu penser que l'abattoir d'Alès était une exception, L214 apporte une nouvelle fois la preuve que la plupart des animaux destinés à notre consommatione sont tués dans une violence extrême, qu'ils aient grandi en élevage bio ou conventionnel."Nous avons une image idyllique de la production bio. En réalité, il n'y a pas de mort bio ou de mort douce. La viande heureuse, ça n'existe pas", conclut L214.Découvrez la vidéo de l'enquête (attention, les images sont difficiles) :[embed]https://www.youtube.com/watch?v=DgzcLfQJLPI[/embed]Pour découvrir le travail de L214 et leur apporter votre soutien, c'est par ici.
Source : @L214* * *
Cruauté à l’abattoir du Vigan : Brigitte Bardot écrit au «Ministre des abattoirs abjects»
* * *