La préfecture de la Haute-Vienne a autorisé l'abattage de chiens errants dans les communes de Saint-Paul et Saint-Genest-sur-Roselle suite à plusieurs incidents où des brebis ont été tuées, provoquant un débat sur la gestion des animaux divagants et la protection du bétail.
Le 30 mai 2024, la préfecture a émis un arrêté pour répondre à la mort de sept brebis à Saint-Paul, attribuées à des attaques de chiens errants après une enquête de l'Office français de la biodiversité. Ce constat a incité à prendre des mesures radicales pour prévenir de futures pertes économiques et émotionnelles pour les éleveurs.
Avant cette décision extrême, des mesures d'effarouchement et la mise en place de protections comme des filets électrifiés ont été tentées. Cependant, l'insuffisance des résultats a mené à l'autorisation de tirs létaux. Cette mesure a été vivement critiquée par l'association One Voice, soulignant une tendance à la gestion par la suppression plutôt que par des solutions non létales.
One Voice, par la voix de sa présidente Muriel Arnal, a rapidement contesté l'arrêté, mettant en lumière une gestion problématique de la faune urbaine et rurale en France. L'association a déposé un référé pour suspendre l'arrêté, arguant que des alternatives devraient être explorées en priorité.
La maire de Saint-Paul, Josiane Rouchut, exprime des réserves quant à la manière dont l'arrêté a été communiqué et insiste sur la nécessité de garder les actions strictement encadrées pour éviter les abus. Elle souligne la rareté des attaques et la nécessité de rester mesuré dans les réponses apportées.
La décision de la Haute-Vienne soulève des questions cruciales sur le traitement des animaux errants et la protection de l'agriculture. Alors que le débat continue, il est clair que la gestion de la cohabitation entre faune domestique et activités humaines nécessite une approche équilibrée et humaine.