Le Mouvement de défense des exploitants familiaux a demandé une autorisation spéciale pour les éleveurs de Corrèze, afin que ceux-ci puissent tirer sur les loups menaçant leurs troupeaux. Selon le site d'informations France Bleu, cette demande intervient dans un contexte très tendu, alors que les attaques se multiplient.
Vendredi 7 janvier 2022, le Modef a organisé une réunion d'information sur le loup à Pérols-sur-Vézère afin de recueillir les avis et témoignages des éleveurs du département. Le syndicat souhaitait également préparer la réunion de la cellule départementale "loup" qui se tiendra le 25 janvier à la préfecture.
Fabien Marcilloux, le président du Modef de la Corrèze, explique :
On a des attaques tous les deux ou trois jours. Il y en a eu encore une hier (mardi) soir à Saint-Yrieix-le-Déjalat.
L'Office Français de la Biodiversité se montre cependant plus mesuré. S'il confirme que des attaques ont été répertoriées en décembre, il assure qu'il est encore trop tôt pour affirmer que le loup est bel et bien installé en Corrèze.
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Fabien Marcilloux, qui demande à pouvoir se défendre, réplique :
Si on n'a pas une politique de régulation forte on va se faire envahir.
Il préconise des tirs, seule manière, d'après lui, de protéger efficacement les troupeaux contre les loups, contrairement aux autres mesures prônées par le gouvernement, comme les chiens Patous ou les clôtures électrifiées, jugées inefficaces.
La présence du loup est toujours une question délicate depuis son retour sur le territoire français. Si les éleveurs et les agriculteurs y sont fermement opposés, les défenseurs de la biodiversité se battent bec et ongles pour protéger l'espèce et assurer sa pérénnité.