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Condamnation avec sursis pour l'abandon d'un chien

Publié le
19/9/2023

Le tribunal correctionnel de Bourges a rendu son verdict ce vendredi dans l'affaire de l'abandon cruel de Niska, un chien retrouvé attaché à un arbre en forêt de Sologne, à Brinon-sur-Sauldre, dans le Cher, à la fin de l'année précédente. L'accusé, propriétaire de Niska, était jugé pour cet acte de cruauté envers l'animal. Pendant les débats, la procureure a souligné les circonstances troublantes de l'abandon, mettant en évidence que le chien avait été attaché avec une double longe dans le but de l'empêcher de s'échapper, laissant peu d'espoir à Niska de survivre.

L'histoire de Niska prend sa source dans le geste désespéré d'une femme, mère de trois enfants, qui s'est retrouvée en difficulté avec la perspective d'un quatrième enfant et un conjoint qui l'avait quittée. Dans cette situation, elle a décidé de confier son chien, Niska, à un individu peu scrupuleux qui l'a accepté brièvement avant de l'abandonner en pleine forêt, attaché à un arbre. Le président de la Société de Bienfaisance et de Protection des Animaux (SBPA) de Marmagne, Michel Leboeuf, qui a pris en charge Niska, a déclaré : "Elle s'est dit, j'ai trois enfants, je vais en avoir un quatrième. Mon conjoint est parti et j'ai ce chien en plus. Comment je vais pouvoir faire ? Tout lui tombait sur la tête. Et donc elle a donné son chien au premier qui passait. Il l'a gardé une journée et il l'a attaché en pleine forêt à un arbre."

La secrétaire de la SBPA et Niska, arrivé au refuge après avoir été abandonné.

L'accusé, qui n'a pas assisté à l'audience, avait expliqué aux gendarmes qu'il avait agi ainsi en espérant que les aboiements de Niska attireraient l'attention d'une ferme voisine. Cependant, Michel Leboeuf a qualifié cette justification d'excuse déplacée, soulignant que Niska n'avait jamais pleuré une fois qu'il avait été pris en charge au refuge. Il a également ajouté que certains individus considèrent les animaux comme de simples objets, qu'ils abandonnent dès qu'ils leur deviennent encombrants.

La procureure, partageant l'avis de Michel Leboeuf, a requis une peine de six mois de prison avec sursis et une interdiction de détenir un animal pour l'accusé. Cependant, le tribunal a finalement condamné le propriétaire de Niska à trois mois de prison avec sursis et à une amende de 800 euros. La SBPA de Marmagne, en tant que partie civile dans cette affaire, s'est vue accorder 368 euros de dédommagement.

Heureusement, l'histoire de Niska connaît désormais une fin heureuse, car il a été adopté par une nouvelle famille aimante. Michel Leboeuf a commenté : "On est content. On a fait une belle adoption. Niska est très heureux. (...) Heureusement, des abandons de ce genre restent rares. On peut l'assimiler à un acte de cruauté. Vous imaginez : si personne ne l'avait vu ? Il serait mort attaché à son arbre. Le plus important pour éviter tous ces abandons, c'est d'identifier son animal. Ainsi, on peut remonter jusqu'à son propriétaire. Les autorités sont plus vigilantes aujourd'hui."

En conclusion, l'affaire de l'abandon de Niska met en lumière la cruauté envers les animaux et souligne l'importance de prendre des mesures pour identifier les animaux et responsabiliser les propriétaires. Heureusement, grâce à l'intervention de la SBPA de Marmagne et au soutien de la justice, Niska a pu trouver une nouvelle chance et vivre une vie heureuse au sein d'une famille aimante.