En Dordogne, une femme de 38 ans vient d'être condamnée à un an de prison ferme et 3 500 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Périlleux pour avoir maltraité ses chevaux.
L'éleveuse était poursuivie pour maltraitance sur des animaux, fausses déclarations, travail dissimulé et détention d'animaux sans autorisation. Originaire du Loiret, cette femme dont le nom n'a pas été communiqué était responsable d'un élevage de 120 chevaux à Chalais et Jumilhac-le-Grand.
Image illustrative. Source : Apac 17 / Demotivateur
À plusieurs reprises, des services vétérinaires y avaient constaté des signes de mauvais traitements et de manquements aux normes sanitaires, allant même jusqu'à qualifier la situation des équidés de "misère physiologique toute proche de l'agonie".
En effet, depuis décembre 2013, ses chevaux vivaient enfermés dans les granges, constamment plongés dans le noir. «Les animaux étaient perturbés par la lumière parce qu’ils voyaient rarement le jour.», a affirmé Emmanuel Le Guyader, technicien aux services vétérinaires de Dordogne, devant le tribunal.
Durant le procès, la procureur a quant à elle indiqué que l'accusée avait même délibérément laissé des animaux mourir et leurs cadavres se dégrader "dans des conditions innommables".
Image illustrative. Source : FranceBleu
Des conditions qui avaient pourtant valu à leur propriétaire de se voir interdire à plusieurs reprises l'exercice de son activité ; changeant régulièrement d'endroit pour échapper aux contrôles, elle avait continué d'élever illégalement les chevaux, faisant mystérieusement « disparaître » ces derniers lorsqu’ils étaient menacés d’être saisis.
Ainsi, sur les soixante chevaux vus par les services vétérinaires, seuls onze ont pour l'instant été retrouvés et lui ont été confisqués. Les autres ont disparu de manière inexpliquée ; l'enquête actuellement en cours cherche à établir s'ils ont été dissimulés, revendus au marché noir, ou tués.
Espérons que la dernière hypothèse s'avère erronée et que tous les chevaux soient sains et saufs ; une chose est sûre, les équidés vivent désormais dans de bien meilleures conditions au sein du refuge de Haute-Vienne.
Image de couverture utilisée à titre illustratif. Source : Apac 17 / Demotivateur