Par désespoir, elle avait arraché toutes ses plumes. Aujourd'hui, elle reprend goût à la vie

Sans aucune plume, ou presque.C’est ainsi qu’Hobby, une petite femelle Cacatoèsnée en 1996, est arrivée en septembre2015 au sanctuaire Tallgrass Parrot Sanctuary, au Kansas (États-Unis). Au moment de sa prise en charge par les bénévoles, Hobby sent« les vieux mégots de cigarettes et les ordures», et se trouve dans un terrible état, comme l’indique le siteThe Dodo.Laissée sans soin par ses propriétaires depuis des années et en proie à l’anxiété, Hobby s’est arraché les plumes, et seule sa tête, qu’elle ne pouvait atteindre, a été épargnée. Les volontaires du sanctuaire la prennent immédiatement en charge. Hobby devient alors Javi, car «aucun être vivant ne devrait être le hobby de quelqu’un d’autre», comme l'explique le Facebook du sanctuaire.

^{Source : @Tallgrass Parrot Sanctuary}

Après une visite chez le vétérinaire, Javi reçoit le premier bain de toute sa vie ; les bénévoles lui offrent également des fruits frais.En un mois, Javi n'a plus rien à voir avec le perroquet arrivé dans un triste état. Ses plumes commencent à peine à repousser, mais son attitude, elle, a changé du tout au tout. Marie, directrice du sanctuaire, explique ainsi au siteMNN :

Javi s'est épanouie ! D'un petit oiseau timide qui avait peur de tout, elle est devenue un perroquet sociable et plein de confiance. C'est parce que désormais, elle est tout le temps avec moi ou avec son amie Sassy, un autre perroquet, Ndlr.

^{Source : @Sarah Forrest}

L'histoire de Javi a provoqué un véritable élan de solidarité sur Internet. Elle a même reçu de petits pulls tricotés. Ces pulls aux couleurs chatoyantes, fabriqués à partir de chaussettes en coton, n'ont pas seulement une fonction décorative : ils sont là pour empêcher Javi de s'arracher à nouveau les plumes. Quelques-unes d'entre elles ont d'ailleurs déjà commencé à repousser, mais on ignore encore si cela sera le cas pour toutes. Seul le temps le dira.Pour le moment, Javi profite de sa nouvelle vie auprès de Sassy, dans un environnement fait pour elle, après des années de négligence.Elle semble particulièrement reconnaissante envers ses sauveuses ; d'après la page Facebook du sanctuaire, Javi aurait laissé échapper un« Je t'aime » !

^{Source : @Tallgrass Parrot Sanctuary}

Javi n'est malheureusement pas un cas isolé.Les oiseaux exotiques demandent énormément de temps et d'attention pour pouvoir s'épanouir.Accueillir un oiseau chez soi implique donc de le socialiser correctement et de s'investir pleinement dans son bien-être.L'espérance de vie de certains de ces oiseaux peut aussi être très longue (jusqu'à 70 ans pour les Aras ou les Cacatoès). Il s'agit donc d'un engagement sur le long terme, qui demande une bonne connaissance des espèces et de leurs besoins.

^{Source : @Oliver Regueiro}

Le photographe Oliver Regueiro a montré, par une série de superbes photographies – qui cachent pourtant une terrible réalité – les dégâts que peuvent causer la négligence et l'ignorance. Pire encore, certaines espèces, victimes du commerce illégal d'animaux de compagnie, du prélèvement dans la nature et de la destruction de leur habitat naturel, sont à présent menacées d'extinction.

^{Source : @Oliver Regueiro}

Les aras, en particulier, sont en grand danger, comme le rappelle l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Hélas, pour quelques-uns d'entre eux, il est déjà presque trop tard : l'Ara de Spix et l'ara glauque n'existent probablement plus à l'état sauvage, même si unprogramme de réintroduction de l'Ara de Spix estcependant en cours au Brésil.

^{Via : @The Dodo}

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