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Cantal : une jeune femme abattue par une chasseuse

Publié le
21/7/2022

Une jeune femme de 25 ans a perdu la vie à Cassaniouze, près d'Aurillac, dans le Cantal. Elle se promenait en compagnie de son compagnon, le 19 février 2022, lorsqu'elle a été touchée par une balle. L'accident s'est produit vers 15 heures. Au même moment se tenait une battue organisée par plusieurs chasseurs.
Les secours n'ont hélas pas pu la réanimer, et la jeune femme est décédée sur place. Peu après, les gendarmes ont arrêté une jeune fille de 17 ans, auteure du tir mortel. Très choquée, elle a dû être transportée à l'hôpital d'Aurillac. Elle a été testée négative aux stupéfiants et à l'alcool. La jeune fille, qui a obtenu son permis de chasse à 16 ans, a été ensuite placée en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire. La première mission des enquêteurs sera de savoir si la battue a été correctement signalisée et balisée.

Source : Guillaume Souvant/AFP


Après ce drame, plusieurs politiques ont réagi. Certains, comme Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Christiane Taubira, par ailleurs candidats à l'élection présidentielle de 2022, ont déclaré que la chasse drevait être interdite le week-end et pendant les vacances scolaires. Marine Le Pen s'est prononcée contre cette interdiction en déclarant :

Si vous empêchez les chasseurs de chasser le week-end, ils ne pourront pas chasser parce qu’ils travaillent quand même les chasseurs. Donc il faut réussir à trouver le moyen pour que les promeneurs et les chasseurs puissent en toute sécurité profiter de notre domaine extraordinaire. Je considère que la chasse est une tradition ancestrale et qu’elle doit être maintenue.


Un avis par ailleurs partagé par Eric Zemmour, qui indiquait, quelques jours avant ce drame, qu'il souhaitait faire "de la pratique de la chasse et de la pêche comme des éléments constitutifs de notre patrimoine culturel". La mort de cette randonneuse intervient quelques semaines après un sondage indicatif des tensions autour de la pratique de la chasse : une majorité des personnes interrogées déclaraient en effet ne pas se sentir en sécurité lors de promenades en milieu rural.

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