Malheureusement, l'année 2021 a été très difficile pour les Nouveaux Animaux de Compagnie, comme le confirme la SPA de Rennes, en Ille-et-Vilaine. Selon le site d'informations France 3, les NAC ont payé un lourd tribut : ils ont été abandonnés en masse par des propriétaires lassés de devoir s'occuper d'eux.
D'après l'association, les abandons de cochons d'Inde, hamsters et lapins ont été multipliés par trois par rapport à l'année 2020. Mélissa Laure-Motur, responsable du refuge SPA de Rennes, dénonce :
Les petits rongeurs sont les animaux du caprice, pour faire plaisir aux enfants. Et ces nouveaux animaux de compagnie (NAC) sont particulièrement accessibles, pas chers. Et puis, ils sont petits, on se dit qu'ils sont dans une cage, ne prennent pas trop de place, pas besoin de les promener donc c'est facile. Sauf qu'eux aussi peuvent avoir des problèmes de santé et nécessiter des soins vétérinaires.
Source : SPA
Mélissa Laure-Motur pointe aussi du doigt la méconnaissance des adoptants en ce qui concerne les NAC. Bien souvent, ils achètent deux rongeurs sans vérifier qu'il ne s'agisse pas d'un mâle et d'une femelle. Résultat, les animaux s'accouplent et les propriétaires se retrouvent à devoir gérer une portée non désirée.
Face à une situation qui ne risque pas de s'améliorer, la SPA demande l'interdiction de la vente de rongeurs en animalerie. La loi sur la maltraitance animale, adoptée quelques semaines plutôt, ne prévoit que l'interdiction de la vente de chatons et de chiots en animalerie. Guillaume Petit, responsable de l'animalerie Maxi Zoo à Saint-Grégoire, près de Rennes, précise :
Si on sent que l'animal ne sera pas bien, on refuse de le vendre. Et c'est déjà arrivé malheureusement. Avant d'acheter, on fait signer un engagement au futur propriétaire de l'animal qui doit le maintenir en bonne santé, car même si c'est une petite souris blanche qui coûte 2 euros, cela reste un être vivant.
Source : SPA
Autre problème relevé par la SPA de Rennes : l'effet du déconfinement sur les chiens. Adoptés durant les différents confinements, ils se retrouvent à nouveau livrés à eux-mêmes après le retour de leur propriétaire au travail. Mélissa Laure-Motur déplore :
Il y a un véritable effet post-confinement, dont on parle peu mais qui est bien réel, explique la responsable de la SPA. Beaucoup d'animaux ont vu leurs maîtres en continu pendant 2 mois et d'un coup, ils sont repartis travailler. Certains chiens ne l'ont pas supporté et ont développé des troubles du comportement et des troubles anxieux.
Elle ajoute :
Ce sont des bêtes qui vont hurler toute la journée, détruire des choses dans le logement, avoir une phase de malpropreté. Eh bien ça, c'est un gros motif d'abandon en ce moment.
Le retour à la "normale" a aussi eu une autre conséquence : la baisse des adoptions, alors qu'en parallèle, les demandes de prise en charge augmente. Malgré tout, Mélissa Laure-Motur rappelle :
Il faut que l'adoption soit un réflexe parce qu'adopter un animal, c'est en sauver deux, car cela nous permet d'en récupérer un nouveau.