Au mois de mai, une jument a connu une fin tragique après avoir été attaquée et dévorée vivante par des vautours dans l'Aveyron. Depuis, d'autres récits d'attaque ont été rapportés, comme l'explique le site d'informations France Bleu.Mais la Ligue de Protection des Oiseaux dénoncent des affabulations. Certains éleveurs du Larzac donnent d'ailleurs raison à l'association. Pour eux, le vautour est un nécrophage, qui se nourrit des carcasses. Ce n'est pas un chasseur. Chantal, une éleveuse de brebis, nourrit elle-même les vautours :
C'est un endroit de la ferme où on dépose les cadavres de nos brebis mortes. Nous, on n’appelle pas l’équarrissage. Parfois, dans les trois minutes qui suivent, les vautours reviennent et ils mangent le cadavre.
Source : Pixabay
Elle comprend mal la peur des autres éleveurs :
J'ai entendu des réflexions d’éleveurs notamment dans l'Aubrac. Des régions qui ne voient pas le vautour. Ils sont horrifiés de voir ces bêtes, évidemment. Une curée, cela peut être spectaculaire. C'est impressionnant. Les oiseaux qui descendent sur une bête morte, ils sont énormes. Nous, on les entend. L'autre jour, ils ont fait demi-tour sur le hangar et on entendait le vent dans leurs plumes, comme un ventilateur. Puis, on les a vu tomber comme des pierres sur la placette. Nous, on en a l'habitude, c'est très usuel et ça ne nous impressionne pas.J'ai jamais eu la crainte des vautours.
Elle ajoute avoir peur du loup, qui est un prédateur, mais pour elle, "le vautour n'est pas équipé pour tuer". Malgré tout, la tension reste plutôt palpable sur le terrain. Des menaces auraient été proférées contre la LPO.