Plusieurs chasseurs ont été placés en garde à vue le 1 juin 2022, dans le cadre de l'enquête sur la mort d'une ourse à la fin de l'année 2021. Le plantigrade avait été abattu au cours d'une battue au sanglier. L'auteur du tir avait expliqué à l'époque avoir fait feu pour se défendre, après que l'animal l'a chargé, comme le rappelle le journal Ouest France.
La Fédération des chasseurs de l'Ariège a déclaré, dans un communiqué :
L’enquête se poursuit. Trois chasseurs ont été interrogés sous le régime de la garde à vue (mercredi), dont le tireur, qui a eu le culot de sauver sa vie en état de légitime défense, et trois autres (jeudi).
La Fédération dénonce par ailleurs un acharnement. Un appel à manifester a été lancé. En France, l'ours est une espèce protégée, mais sa présence dans les Pyrénées est une source permanente de tensions entre les éleveurs, les agriculteurs, et les chasseurs d'un côté et les défenseurs de la biodiversité de l'autre. La Fédération des chasseurs ajoute :
On dénonce la violence qui s’est déversée sur cet homme depuis six mois, la violence de cette audition. On l’accable. Il marche avec des cannes, il a été opéré plusieurs fois, et on l’interroge de 9 h à 21 h.
La mort d'un ours représente toujours une menace pour la sauvegarde de l'espèce. En 2020, trois autres ours avaient péri dans les Pyrénées : l'un avait été empoisonné, les deux autres abattus par balle.