Mardi 18 octobre 2022, à Amiens, les jeunes élèves de l'école les Violettes, âgés de 6 à 9 ans, ont eu une grosse frayeur. Comme le rapporte le journal Le Courrier Picard, les enfants ont dû être mis à l'abri par les enseignants après que des chasseurs se sont approchés de l'école pour traquer du gibier.
Sabrina, une mère de famille, s'emporte :
Les enfants jouaient quand ils ont entendu cinq coups de fusil qui venaient des champs. Ces tirs intempestifs ont semé la panique parmi les écoliers qui étaient en pleurs et se sont mis à courir. Les chasseurs étaient à quelques mètres seulement, bien visibles des enfants qui les voyaient derrière le grillage. Le pire, c’est qu’à aucun moment ils n’ont jugé utile de casser leur fusil.
D'après la directrice de l'établissement, les chasseurs n'ont pas respecté la distance de sécurité et ont ouvert le feu à moins de 50 mètres de l'école. Les enfants ont été très marqués par cet incident.
Les deux enseignantes ont fait rentrer précipitamment les enfants, quelques-uns étaient en pleurs en raison de l’intensité des tirs. Les élèves ont été mis à l’abri et, pour les plus jeunes, ont été rassurés par les enseignantes.
Les parents ont alerté les policiers, mais dès l'après-midi, des élèves, qui participaient à un cross-country organisé comme chaque année dans le champ près de l'école, ont de nouveau fait face à des chasseurs. Estelle, mère d'une des élèves, fustige :
Va-t-on attendre qu’il y ait un accident ici pour réagir ? Cette situation stresse tous les parents et les habitants des alentours. J’ai moi-même perdu un cousin dans un accident de chasse donc je suis bien placée pour savoir que cela n’arrive pas qu’aux autres. Je n’ai pas envie que cela recommence. Il faut que l’on sanctuarise les écoles.
Certains petits ont confié avoir eu très peur de se faire tirer dessus. Pour la Fédération des chasseurs, l'école a "surréagi" et pointe du doigt les équipes éducatives.
Je ne sais pas qui a décidé de mettre ainsi à l’abri de jeunes enfants mais c’est une attitude irresponsable selon moi car il n’y avait aucun danger ni aucun tir en direction des enfants ou de l’école. C’est au final l’attitude des adultes qui a semé la panique chez ces jeunes enfants. La chasse, ce n’est pas la guerre.