
De nombreux animaux ont été adoptés durant la période du confinement, au cours de l'année 2020. La crise sanitaire qui a secoué le monde entier a en effet obligé les gouvernements à prendre des mesures pour tenter d'endiguer la maladie. Pour faire face, un certain nombre de personnes ont décidé d'accueillir un nouveau compagnon à quatre pattes, et bien souvent, un chiot. Malheureusement, avec la sortie progressive de la crise sanitaire, ces chiens "pansement" se retrouvent sur le carreau, comme l'explique le journal Ouest France.On parle aujourd'hui de "chiots du confinement", abandonnés dans des refuges saturés. Klervie Talarmin, présidente des Alfredes, une association située dans le Finistère, confie :
Les chiots de la pandémie sont trop attachés à leur famille. Ils ont peur de rester seuls, peur des gens, des autres chiens, des voitures, etc. On est pris d’assaut par des gens qui, une fois retournés au boulot, n’assument plus, ou mal, leur rôle. C’est-à-dire socialiser et divertir leur chiot.
Source : Pixabay
Bon nombre de propriétaires n'ont en effet pas pris le temps de correctement sociabiliser et éduquer leur chien. Les animaux souffrent de problèmes de comportement. Des chiots de race sont également abandonnés : bouledogues français, bergers belges, labradors..., la liste est longue.
Ils présentent des troubles qui nécessitent l’intervention d’un vétérinaire ou d’un comportementaliste animalier.
Ces adoptions en masse, suivies d'abandon, ont mis en lumière un problème important : le quasi-statut de bien de consommation qu'ont les animaux aux yeux de certaines personnes. C'est pour cette raison qu'un projet de loi sur la maltraitance, visant entre autres à interdire les achats en animalerie, avait été proposé par plusieurs députés. Malheureusement, cette proposition de loi a été édulcorée par le Sénat, qui est revenu sur cette interdiction. Le but était pourtant d'éviter l'achat impulsif d'animal de compagnie, alors qu'une adoption doit se préparer plusieurs mois à l’avance.