Anti Chasse

La chasse au renard rétablie toute l'année en Centre-Val de Loire

Publié le
7/8/2023

Le gouvernement a publié une nouvelle version de la liste des "espèces susceptibles d'occasionner des dégâts" (ESOD), permettant la chasse sans restriction de huit espèces, dont le renard, la belette, la fouine, la martre, le corbeau freux, la pie bavarde, le geai des chênes et l'étourneau sansonnet, sur l'ensemble du Centre-Val de Loire.

Certaines ONG remettent en question la légitimité de ces arrêtés, considérant l'autorisation de tuer ces animaux "sans limite" comme archaïque et incohérente avec l'urgence écologique et la crise de la biodiversité. Elles critiquent également la méthode d'établissement de la liste, basée sur des déclarations sans vérification des faits ni des dégâts réels causés.

L'exemple du renard cristallise les préoccupations des ONG, car ce prédateur joue un rôle essentiel dans l'équilibre des écosystèmes en régulant les populations de rongeurs, tels que les mulots, et en limitant la propagation de maladies telles que la maladie de Lyme.

Suite à ce nouvel arrêté, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a annoncé un "recours juridique", souhaitant prouver l'innocence des espèces mises en cause. En effet, lors de la consultation publique, 71% des participants s'étaient opposés à ce projet d'arrêté, ce qui soulève des questions sur la prise en compte des avis du public.

Le renard joue un rôle crucial dans l'équilibre des écosystèmes.

Heureusement, certaines avancées ont été notées, notamment l'exclusion du putois d’Europe de la liste des ESOD, suite à une décision du Conseil d'État datant de juillet 2021, reconnaissant l'état de conservation défavorable de cette espèce.

Malgré ces petites avancées, les défenseurs de l'environnement estiment que le gouvernement doit aller plus loin pour protéger les espèces en danger. Ils demandent un délai de cinq ans pour les espèces menacées, comme le courlis cendré, la barge à queue noire et la tourterelle des bois, afin de tenter de sauver ces espèces en déclin et de favoriser leur renaissance.

Face aux enjeux environnementaux actuels, il est primordial que la protection de la faune sauvage soit prise en considération de manière éclairée et responsable, en tenant compte de l'équilibre fragile des écosystèmes et de la nécessité de préserver la biodiversité pour les générations futures.